Ce mardi 14 février, le parlement européen a renforcé sa position vis-à-vis des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports. En 2021, le domaine des transport est responsable de 30% des émissions en France. La même année, seulement 10% des ventes de véhicules neufs concernaient un véhicule électrique malgré la nécessité d’agir en faveur de la transition écologique.
L’Union Européenne veut accroitre la part de voitures électriques dans le parc automobile actuel et a fixé un nouvel horizon pour 2050, où 100% des ventes seront tournées vers l’électrique.
Pourquoi l’Europe a fait le choix du tout électrique ?
L’objective de l’Union Européenne est d’atteindre une neutralité carbone pour les transports légers. C’est-à-dire qu’en 2035, tous les véhicules produits et vendus ne devront pas émettre de gaz à effet de serre lors de leur utilisation. Cette ambition de réduire les émissions de CO₂ se fera par étape selon un accord entre le Conseil et le Parlement européen.
D’ici 2030, l’industrie automobile doit avoir fait baisser ses émissions de CO₂ de 55 % pour les voitures neuves et de 50 % sur les utilitaires. Ce premier levier d’action semble déjà intégré chez de nombreux constructeurs dont la gamme s’oriente largement vers l’électrification.
A l’horizon 2035, l’objectif est une baisse de 100 % des émissions pour les voitures et les utilitaires neuves. Cela signifie la fin des ventes de véhicules thermiques neufs. Actuellement, les constructeurs n’investissement plus dans ce domaine et le virage vers l’électrique est déjà amorcée.
L’accord contient également une clause de réexamen en 2026. À ce moment-là, la commission évaluera en profondeur les progrès réalisés pour tendre vers la réduction des émissions de CO₂. La commission devra alors juger des progrès technologiques réalisés. Elle pourra également statuer sur le maintien, ou non, des voitures hybrides rechargeables dans les véhicules autorisés à la vente.
Il y a urgence au déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques
Les eurodéputés ont adopté, à 340 voix pour, 279 voix contre, et 21 abstentions, une nouvelle réglementation prévoyant de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures et camionnettes neuves en Europe à partir de 2035.
Toutefois, le passage à un parc 100% électrique se veut progressif. Un élément pertinent dans les tâches de la commission lors de l’examen de 2026 est de préciser si les objectifs définis pour le zéro émission restent « une transition viable et socialement équitable ». L’objectif est de quantifier puis limiter le surcoût de l’achat d’un véhicule électrique par rapport à une voiture à moteur thermique.
En France, le gouvernement cherche à combler le maillage, insuffisamment développé, du territoire en infrastructure de recharge. Une enveloppe budgétaire est allouée pour favoriser l’installation de bornes de recharge dans les entreprises mais également chez les particuliers. La prime ADVENIR a permis d’accélérer le développement infrastructure de recharge. En France, on compte actuellement près de 100 000 bornes de recharge ouverte au public et accessible à tous.
Suite à la Loi d’orientation des mobilités (LOM) parue en décembre 2019, les entreprises doivent obligatoirement respecter un quota de véhicules à faibles émission.
En effet, d’après l’article L224-10 « les gestionnaires d’un parc de plus de cent véhicules inférieur ou égal à 3,5 tonnes doivent électrifier 10 % des véhicules de leur flotte dès janvier 2022 lors du renouvellement annuel de leur parc. Cette transition se fera progressivement et ce, tous les 3 ans :
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- 20 % des véhicules dès janvier 2024,
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- 40 % des véhicules dès janvier 2027,
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- 70 % des véhicules dès janvier 2030.
La loi LOM rend également obligatoire l’installation de bornes de recharge dans les entreprises afin de permettre notamment aux salariés de recharger leurs véhicules électriques pendant leurs heures de travail.
L’article L111-3-5 précise que les parkings existants non résidentiels comptant plus de 20 places doivent être équipés d’au moins une borne de recharge d’ici le 1er janvier 2025. De plus, un des points de recharge doit être conçu de façon à faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Réussir votre passage à l’électrique
Près d’un quart des futurs propriétaires de voiture électrique ne se pose la question de la recharge qu’après l’achat de leur véhicule. 80% d’entre eux finissent par franchir le pas et installent une solution de recharge à domicile dans les 6 mois qui suivent.
Aujourd’hui, miser uniquement sur les réseaux de bornes publiques pour recharger sa voiture électrique ou hybride est un pari risqué. Envisager une solution de recharge domestique dès l’achat de son véhicule devrait faire partie intégrante de la décision de rouler à l’électrique.
Cet investissement devient rapidement indispensable et ce, pour 4 raisons principales :
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- L’autonomie : pour ne plus dépendre des aléas et des désagréments d’un quelconque réseau public.
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- La flexibilité : pour tirer le meilleur profit de son installation électrique domestique en toute sécurité et optimiser le chargement de son véhicule
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- L’économie : pour que la recharge soit facturée au prix du kilowattheure (kWh) du fournisseur d’énergie, sans surcoût ni marge d’un intermédiaire (pour une charge rapide en transit, le coût peut être multiplié par 5)
Pour que le projet d’installation d’une borne de recharge domestique soit une réussite, il faut anticiper. Il est en effet nécessaire que la solution de recharge choisie soit adaptée non seulement au véhicule lui-même mais aussi à son utilisation, au mode de consommation, ainsi qu’à la configuration et à l’installation électrique de son habitation, maison individuelle, pavillon ou copropriété.
Mais lorsque la décision est prise, il convient de prendre le temps de préparer son projet sereinement, en étudiant deux sujets fondamentaux avec attention : la compréhension de son besoin de recharge d’une part et la localisation du bon emplacement pour installer sa borne d’autre part. Retrouvez notre guide d’installation ici.